Les métiers de bouche ne sont plus très alléchants. De plus en plus « d'anciens » qui partent à la retraite ne sont pas remplacés. C'est le triste constat affiché, notamment, au Grand Marché où il faut bien l'avouer les jeunes font figure de minorité invisible.
« On a du mal à renouveler les générations, surtout pour les métiers de bouche, constate Bruno Blanc, fromager et président de l'association du groupement des utilisateurs du marché couvert. Il y a bien des jeunes mais, maintenant, ils ne veulent plus s'installer à leur compte. Car ce sont des métiers très contraignants, très prenants. On fait des semaines à 80 heures, six jours sur sept. »
Des métiers artisanaux qui demandent un savoir-faire indéniable, ainsi que beaucoup de sacrifices. « Boulanger, charcutier, etc. Ce sont des métiers difficiles techniquement et qui demandent un apprentissage. Aujourd'hui, les jeunes qui se forment aux métiers de bouche, ils préfèrent être salariés », poursuit Bruno Blanc.