Le met du jour a été particulièrement relevé au travers des témoignages de quatre professionnels et de deux jeunes en formation. « La restauration n'est pas un secteur à part. Nous évoluons comme dans les autres domaines et le volet social a été bien rattrapé (35 ou 39 heures, mutuelle...) », insiste Mathieu Aumont, propriétaire du restaurant le Pesked.
« Bougez, voyagez... »
Il s'est voulu très clair sur la réalité de cette profession fabuleuse que l'on exerce aujourd'hui « par envie et passion ». On réussit si « on s'en donne les moyens et si on sait donner pour recevoir ». Actuellement, ce parcours est très gratifié par les médias qui « donnent envie aux jeunes de venir chez nous. C'est très bien mais on ne devient pas cuisinier en trois ou six mois. Je pratique ce métier depuis quinze ans et j'apprends tous les jours », prévient le chef briochin. En revanche, des personnes, ayant eu un cursus tout autre, s'avèrent être d'excellents professionnels.
Il leur conseille de commencer par repérer et reconnaître les produits, de faire de petites choses à la maison. « Ensuite, vous viendrez dans nos métiers pour voir s'ils vous intéressent vraiment. » Les saisons, les stages de découvertes proposées en collège sont d'autres pistes intéressantes. Les hôtes du jour ont également mis l'accent sur la nécessité de posséder un bon niveau de formation générale qui facilitera une reconversion le cas échéant, de s'intéresser aux langues.
Quant au choix de la voie d'accès (scolaire ou par apprentissage), il doit être mûrement réfléchi en fonction de nombreux critères et d'abord de la personnalité de l'individu. « N'essayez pas de rentrer trop vite dans le métier, faites d'abord votre propre expérience de la vie, bougez, voyagez... », a dit Mathieu Aumont à son jeune auditoire. De plus, « La filière apprentissage est plus difficile que le collège ou le lycée hôtelier ».