Il y a 37007 journalistes en France. C’est le nombre officiel de journalistes (possédant la carte de presse) en France selon la Commission de la Carte d’identité des journalistes professionnels. Ce chiffre comporte tous les personnels de la profession (du pigiste au patron de rédaction). Pour être comptabilisé dans ce quota, il faut remplir plusieurs critères notamment avoir des revenus majoritairement issus du journalisme. Sont donc (théoriquement) exclus les personnes gagnant une très grand part de leurs revenus de l’enseignement ou de la communication.
Faux espoirs
Et ces effectifs sont en baisse pour la première fois depuis la création de la carte de presse en 1935. En 2009, il y avait 37 390 cartes en circulation, 37 307 en 2008. Face à cela, on aurait pu croire que le contexte économique de la presse et le discrédit des journalistes dans le débat public (Mélenchon en est l'exemple type ) avaient incité les jeunes rêvant d’un avenir de grand reporter à se tourner vers d’autres carrières. Et bien non. Comme un symbole, le CFJ (Centre de formation des journalistes ), une des écoles les plus cotées, a connu en 2010 son record historique de candidats. A croire que la précarité attire les foules.
Pour expliquer ces chiffres, il y a bien sûr un effet démographique. L’Observatoire des métiers de la presse remarquait que la moyenne d’âge de la profession était de 42,2 ans en 2008 contre 40,5 en 2000. Toujours en 2008, 39,2% des journalistes avaient plus de 45 ans. Dans toute la population active, la part des plus de 50 ans est de 25,2%. Il y a un effet papy boom mais qui ne semble pas bénéficier aux jeunes.