Depuis votre arrivée en 1980, la caserne a-t-elle beaucoup changé ?
Quand j'ai intégré la caserne de Plabennec, elle comptait trois véhicules et nous étions 13 pompiers. Notre chef était François Abaziou. Nous n'avions pas d'ambulance à cette époque. Les pompiers intervenaient essentiellement sur des incendies et sur des sauvetages d'animaux dans les exploitations agricoles. Mais nous étions aussi présents lors des tempêtes ou des catastrophes comme le naufrage de l'Érika par exemple. Aujourd'hui les interventions ont beaucoup augmenté, surtout pour du secours aux personnes. Les moyens - les bips, les tenues, le soutien de l'hélicoptère... - ont aussi énormément évolué et ont changé le métier.
Les interventions les plus marquantes ?
En trente-deux ans à la caserne, j'ai connu des interventions difficiles, comme le grand feu à la maison de retraite de Bourg-Blanc, des accidents de la route terribles ou le crash d'un avion à Guipavas mais quel plaisir lorsqu'on intervenait pour des naissances à domicile !
Qu'est-ce qui vous manquera le plus ?
L'adrénaline, le « bon » stress qui donne du courage lorsqu'on va sur les lieux d'intervention. La camaraderie également, car un pompier n'est jamais seul, c'est un travail d'équipe. Mes années passées auprès des Jeunes sapeurs pompiers ont aussi été de bons moments. Quelle satisfaction de voir certains d'entre eux qui sont pompiers aujourd'hui à Plabennec ! C'est une page qui se tourne pour moi. Elle coïncide de plus avec ma retraite professionnelle, et je quitte avec regret la caserne car être pompier est une passion. Je reste en contact avec les anciens, je viens d'ailleurs de participer à mon premier congrès il y a quelques jours à Carhaix.
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