Aux confins des théâtres d'opérations militaires dans des zones reculées du globe, accompagnant militaires et factions dans des luttes armées, le photographe de guerre capture à travers son objectif des instants uniques pour illustrer la réalité du terrain.
Nous sommes en juillet 2013 en Afghanistan, Hilda Clayton, photographe de guerre et militaire américaine de 22 ans, réalise son dernier cliché avant de succomber dans une explosion accidentelle lors d'un exercice de tir. La photo est révélée 2 ans plus tard par la Military Review, et fait vite le tour du monde, rappelant ainsi à tous les dangers auxquels sont exposés chaque jour des centaines d'hommes et de femmes photographes dans ces zones où le moindre faux pas peut être fatal.
Être photographe de guerre, c'est avant tout s'engager pour mettre des images sur des faits lointains qui ne sont pas toujours relayés dans nos journaux. C'est s'engager pour dénoncer, pour illustrer, pour informer le monde. Être photographe de guerre, c'est un métier de passion, risqué certes, mais très important pour l'information. Ces professionnels prennent aussi des risques économiques. La plupart travaillent en tant qu'indépendant, et doivent donc parvenir à vendre leurs clichés aux rédactions qui ont de plus en plus tendance à faire appel aux agences. La crise de la presse magazine et la chute du papier au profit du web n’arrangent rien.
Bien que la profession soit soumise au risque permanent des zones de guerre, certaines règles sont enseignées pour assurer au mieux la sécurité des photographes. Le Manoir est un centre de formation proposant une formation sur le reportage en zone dangereuse : au programme évaluation des risques, premiers secours, cyber-sécurité... Tout est mis en oeuvre pour former les apprentis photographe de l'extrême à se comporter dans des situations délicates. Chacun doit savoir se positionner en prenant le minimum de risques, et ne pas gêner les militaires en opération. Il s'agit aussi d'être raisonnable et de ne pas prendre des risques démesurés pour un cliché.
Bien que le métier soit dangereux, ces photographes de guerre réalisent un travail exceptionnel pour partager au monde entier des clichés saisissants, et révéler la situation parfois dramatique au-delà de nos frontières. Sans eux, bon nombre d'évènements ne seraient pas couverts par les médias. Mettre en lumière la guerre, c'est contribuer à rétablir la paix...
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