Captiver pendant trois heures quelque 450 collégiens et lycéens enfermés aux Tanzmatten, à Sélestat : il y avait intérêt à faire très rock’n’roll ou alors à avoir un message fort. Du coup, l’Union des industries et métiers de la métallurgie Alsace (UIMM) a mis, hier, le paquet. Jean-Jacques Leguay, son président régional, a donné le ton dans sa « lettre à un collégien et à une collégienne », en les appelant à partager sa conviction que seule l’industrie saura répondre aux défis auxquels nous confrontent la raréfaction des matières premières fossiles, et la nécessité de mettre au point « de nouvelles technologies, de nouveaux centres d’études, de nouveaux ateliers ». En France, a-t-il rappelé, cela signifie « dès maintenant, le recrutement de 100 000 collaborateurs par an. 50 000 en bac + 2 et au-delà… et 50 000 en bac professionnel ».
En Alsace, cela donne « 2000 formations professionnelles (pour la seule métallurige) par an ». Des formations, qui débouchent « sur un emploi dans plus de 90 % des cas ».
Emmanuel Percq, responsable du service académique d’information et d’orientation, a rappelé l’engagement à relever l’ensemble des niveaux de qualification en Alsace et la mise en place du « parcours de découverte des métiers et des formations professionnelles à partir de la 5e ». Les bons élèves, en la matière, ont été les collégiens de l’institution St-Joseph de Rouffach qui sont venus expliquer jusqu’où ils sont allés avec leur partenaire, l’équipementier automobile Behr France, en se fendant, sur le podium, d’une démonstration chronométrée de montage de systèmes de climatisation !
« Il y a 10 ans j’étais en 3e et j’avais des doutes quant à mon orientation »
Mais le discours le plus fort est venu des représentants de plusieurs entreprises en plein développement. Plus encore que ceux de leurs responsables, les discours plus « payants » ont été ceux de leurs nouveaux salariés, à peine plus âgés que les jeunes du public. Ils avaient pour noms Alexis Petermann, en 2e année d’école d’ingénieurs chez Flender, à Illkirch, après avoir effectué tout le parcours CAP, Bac pro, BTS par apprentissage, sans oublier une année de licence en Écosse, « pour l’anglais »; ou Pierre Sutter, en BTS maintenance industrielle chez Osram après une seconde générale « ratée » et une reconversion réussie; ou encore un très convaincant Nicolas Esslinger, qui vient d’être embauché par Clemessy comme ingénieur en automatisme, après y avoir accompli tout un parcours en alternance : « Il y a 10 ans, j’étais en 3e, comme vous et j’avais des doutes quant à mon orientation ».
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