Horaires décalés, image détériorée après l'épisode de la TVA à 5,5 %, formation mal adaptée ...
Les métiers de la restauration veulent corriger le tir et maîtriser leur image en lançant une grande campagne de communication nationale. Objectif, trouver enfin les bras qui manquent tant aux quinze métiers de la branche : « 50 000 postes ne sont pas pourvus chaque année », déplore Thierry Grégoire, pour l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (UMIH) et hôtelier au Touquet. « Entre les créations et les disparitions, on a un solde net de 15 000 entreprises par an », renchérit Roland Héguy, président confédéral de l'UMIH, de Biarritz. La restauration se dit même « première créatrice d'emplois en France ».
Sauf que ces métiers souffrent d'une mauvaise réputation : travail quand les autres s'amusent, petits salaires, travail pénible... Les professionnels ont affûté leurs armes : « On oublie que pourvu qu'on en veuille, dans ces métiers, l'ascenseur social est plus rapide que dans d'autres branches comme la grande distribution », note Jean-Michel Thibault, directeur de l'Holiday Inn au Touquet (44 employés) qui lui aussi préfère l'apprentissage au bac pro. « 80 % de nos chefs ont été apprentis », abonde-t-il. Et le passage de la TVA à 5,5 % ? « On a cru que les prix allaient baisser de 14 %, ça a été mal expliqué, répond Thierry Grégoire. Mais notre secteur a été le seul à baisser ses prix avec l'agroalimentaire en 2009 ».