Calculette à la main, au bord de l'indigestion de chiffres, l'image que l'on se fait du métier d'expert-comptable ne donne pas envie.
"Un dixième de ma journée dans les chiffres c'est vraiment le maximum", explique Florian Burtin, qui dirige un cabinet d'expert-comptables.
Ses mission sont bien plus larges : "Moi mon rôle aujourd'hui c'est de conseiller l'entrepreneur sur ses investissements et aider le dirigeant à prendre les bonnes décisions", poursuit-il.
Dans le secteur, les emplois ne risquent pas de manquer. 20.000 nouveaux emplois sont prévus dans les dix prochaines années. Mais rien à faire, la mauvaise image persiste et les expert-comptables manquent de bras. "On peut attendre plusieurs mois avant d'avoir la bonne personne pour un poste", dit Florian Burtin.
Charlotte, jeune expert-comptable, ne craint pas le chômage : "J'ai le choix et c'est vrai que c'est un luxe aujourd'hui", observe-t-elle. "Je n'avais aucune expérience dans les métiers du chiffre au départ. J'ai eu aucun problème pour entrer en cabinet et à chaque fois en CDI", raconte-t-elle.
Autre aspect positif non-négligeable, la paie : 2.000 à 3.000 euros au départ et jusqu'à 10.000 euros voire plus. Une bonne récompense après les huit années d'études post-bac nécessaires pour exercer.
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