Enquête d'Arnaud Gabriel journaliste à RTLinfo.
La reconnaissance de pénibilité est une question cruciale puisqu'elle permettra une anticipation du départ à la retraite et/ou une valorisation du montant de la pension et ce, alors que le gouvernement fédéral a décidé de relever l'âge légal de la pension à 67 ans en 2030.
Les partenaires sociaux, qui se sont à nouveau rencontrés mardi après-midi pour avancer dans la définition des métiers pénibles, ont décidé de poursuivre les discussions dans le cadre d'une "démarche collective" de reconnaissance de pénibilité en matière de pension. "Cette démarche consiste à définir des critères de pénibilité, précis, objectifs, contrôlables, mesurables et enregistrables qui permettent d'identifier les catégories professionnelles qui bénéficieront de modalités plus favorables en matière de pension", explique un communiqué du ministre des Pensions.
Le premier critère est la charge physique du métier. "Forcément, les métiers manuels sont plus concernés que les métiers intellectuels. Cela concerne les ouvriers sur les chantiers ou, par exemple, les livreurs et déménageurs qui doivent soulever des charges importantes", a indiqué Arnaud Gabriel.
L'autre critère concerne l'environnement du travail, où plusieurs éléments sont englobés, comme les horaires (avec prise en compte des horaires de nuit), les températures auxquelles sont soumis les travailleurs ainsi que le bruit.
Le troisième critère prend en compte les risques. "On pense là aux métiers de militaire ou de policier. Ce sont des métiers où les travailleurs n'hésitent pas à mettre leur intégrité physique en danger", a précisé Arnaud Gabriel.
Le quatrième et dernier critère est la charge émotionnelle à laquelle sera confronté le travailleur. "Dans ce cas on peut penser aux urgentistes souvent au premier plan en cas de catastrophe et qui emmagasinent énormément d'émotion. Mais on peut aussi citer les métiers où il y a énormément de stress et de responsabilités, avec une charge de travail très importante", a conclu Arnaud Gabriel.