Agriculteur : une passion plus forte que tout

Entre administration et production

« Mes parents m’ont toujours laissé le choix de mon orientation. Petit j'aidais mon père sur l'exploitation et je suis tombé amoureux de ce métier, explique David Jacobi, président des jeunes agriculteurs du secteur. « J’ai eu beaucoup de chance, on a toujours été élevés dans l’idée du travail, et je le dis sans aucun cliché, je n’ai pas été conditionné pour ça, et jusqu’à ce jour, je ne regrette pas mon choix, même si ce n’est pas tous les jours facile », assure-t-il. David a suivi une formation axée sur la gestion. "Cet aspect m’intéressait déjà, pour savoir comment bien gérer les stockages de blé, la ferme fonctionne comme une entreprise, avec ses charges, son salarié. Le côté le plus intéressant c’est l’aspect production bien sûr, mais l’aspect gestion et l’administratif, c’est très important. »

Fierté du métier

David et son père élèvent des vaches laitières et allaitantes, et cultivent des céréales. « Nous avons une particularité, nous réduisons depuis cinq ans la part de soja par la luzerne et le trèfle pour nourrir les animaux, et depuis cette année, nous sommes quasiment à zéro pour le soja ». Chaque jour, le premier souci du jeune agriculteur est de vérifier les allées du vaste hangar où sont les animaux, David se chargeant plus particulièrement du suivi des veaux. « Ce dont je suis le plus fier, c’est bien évidemment de faire ce métier, travailler en lien avec la nature. Ce qui compte le plus, c’est d’avoir un patrimoine, d’avoir monté une structure et la faire tourner », fait savoir le professionnel. « Le plus compliqué c’est le travail lui-même », ajoute David, qui ne cache pas que ses journées sont longues. Il apprécie les rencontres avec les jeunes agriculteurs et l’aspect convivial des réunions, « C’est aussi une manière de sortir de notre bulle », dit-il.

Pas découragé

La situation générale des agriculteurs, les prix bas et les manifestations récentes ne le laissent pas indifférents. « Je ne suis pas découragé, après, c’est sûr que cela fait mal au cœur, on ne sait pas jusqu’où cela peut aller.