Il est 8h du matin au cabinet vétérinaire de Canteraine (Nord). Les premiers patients à poils sont déjà dans la salle d’attente. Les vétérinaires, eux, ne savent pas quand ils termineront leur journée. Les associés, Yves Dubois, Delphine Izac, Christophe Van Ingheland et Guillaume Machot sont des rares aujourd’hui à proposer leurs services 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
« C’est un métier passionnant, de passionnés, confie le docteur Izac. Il faut accepter une charge de travail énorme. Et puis on n’a pas le droit à l’erreur car on a des vies entre nos mains. Parfois, je pense même à mes opérations dans mon sommeil. » Le plus dur est les gardes de nuit, « m ais il y a toujours cette adrénaline du métier qui fait que tu es prêt à sauter dans tes bottes à toute heure. »
Yves Dubois et Delphine Izac sont encore de ceux qui sillonnent la campagne en 4x4 pour soigner les animaux d’élevage. Un choix de moins en moins fait par les jeunes pratiquants, car il impose « beaucoup de déplacements et un physique solide ». Ce ne sont pas non plus les interventions les mieux rémunérées.
Alors quand ils ont appris l’annonce d’ une réforme du code de la santé publique en 2013, les vétérinaires étaient en colère : « Elle prévoyait de nous supprimer la pharmacie. Mais sans la vente des médicaments, nous ne pourrons pas nous en sortir ! »
En trente-cinq ans de pratique dans le Ternois, le vétérinaire Yves Dubois a connu la révolution de son métier : matériel plus performant, interventions de natures différentes. « Nous devons constamment nous former aux nouvelles méthodes. »
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