En France, un surveillant pénitentiaire sur quatre est originaire du Pas-de-Calais. Ils sont 27 000 à exercer cette profession, dont Chris, marié et père de deux enfants, vivant à Fréthun. C’est à l’âge de 37 ans qu’il s’est décidé à passer le concours, suite à son licenciement. Il travaillait jusqu’alors dans la grande distribution. « J’en ai parlé avec mon cousin, surveillant pénitentiaire lui-aussi. Je me suis préparé au concours à l’aide d’un livre. Ayant eu le concours, j’ai été formé à l’Enap pendant huit mois. Ça n’a pas été la partie la plus facile, ça faisait vingt ans que j’avais quitté l’école, après mon CAP. »
Chris a fait partie des 300 surveillants recrutés en 2013, sur 10 000 candidats dont 2 000 se sont qualifiés pour les épreuves orales. Comme tout nouveau venu, il a été affecté sans possibilité de choix, dans l’un des gros établissements pénitentiaires de France, en l’occurrence le centre pénitencier de Fresnes. Il travaille désormais à Longuenesse.