Le 9 octobre 2025, La Dépêche publiait un article sur le forum des métiers verts en Aveyron : un événement qui montre qu’« il est temps de se mettre au vert ». Ce forum, organisé le 16 octobre à Rodez, réunira seize entreprises engagées dans le développement durable, proposant des ateliers (gestion des déchets, fabrication de produits ménagers écologiques…) et des recrutements dans ce secteur. À travers ce type d’initiatives, on cherche à montrer que la transition écologique n’est pas juste un effort collectif abstrait, mais qu’elle génère concrètement des métiers avec des débouchés.
Selon le Commissariat général au développement durable (CGDD) :
En 2019, près de 4 millions de professionnels en France exerçaient dans l’économie verte : environ 141 000 dans des métiers « verts », et les autres dans des métiers « verdissants ». Dans le secteur du bâtiment par exemple, 37 % des emplois sont concernés par le verdissement des compétences.
Voici une liste non exhaustive de métiers qui recrutent ou émergent dans ce domaine :
Selon France Travail, les formations liées à l’économie verte couvrent les domaines de la forêt‑bois, de l’agriculture, du bâtiment, du transport, du recyclage, etc. Parmi les compétences recherchées : l’analyse environnementale, la capacité de diagnostic, la maîtrise des normes, la gestion de projet, la modélisation, la communication et la sensibilisation. De nombreux métiers du secteur requièrent des niveaux Bac + 2 à Bac + 5, selon la spécialité (par exemple : BTS, licences professionnelles, ingénieur, master).
L’ADEME estime que la transition écologique pourrait créer jusqu’à 1 million d’emplois à l’horizon 2050 en France.Cela représente un cercle vertueux : agir pour la planète peut aussi être un levier de croissance et d’emploi. Le verdissement des métiers est visible dans de nombreux secteurs : par exemple, 46 % des offres liées au verdissement portent sur le bâtiment et la rénovation énergétique.Toutefois, certaines études montrent que malgré les attentes, la progression des métiers verdissants reste modérée : dans les pays de l’OCDE de 2011 à 2021, leur part est passée de 16 % à 18 %.
Le forum organisé à Rodez le 16 octobre est emblématique : il rassemble des entreprises locales, propose des ateliers pédagogiques (tri des déchets, création de produits ménagers écologiques), et vise à valoriser les professions du territoire. Par exemple, l’entrepreneur Pierre Cavalié (Mur de Pierre) y présentera son activité de fabrication d’éléments paysagers en pierre naturelle et défendra une image attractive de métiers comme la maçonnerie en lien avec l’écologie. L’objectif : toucher un public large — scolaires, demandeurs d’emploi, personnes en reconversion — et montrer les réalités concrètes des métiers « au vert ».
Q : Faut‑il un diplôme d’ingénieur pour travailler dans la transition écologique ?
R : Pas toujours. Certains postes techniques ou opérationnels (technicien de traitement des déchets, animateur nature…) sont accessibles dès Bac + 2. D’autres, plus stratégiques (responsable RSE, ingénieur énergie), exigent Bac + 5.
Q : Est‑ce que tous les métiers vont « verdir » à l’avenir ?
R : Oui, dans une large mesure. Beaucoup de métiers traditionnels (bâtiment, transport, industrie) intègrent progressivement des compétences environnementales pour devenir « verdissants ».
Q : Quels sont les freins à l’essor de ces métiers ?
R : Parmi les freins : le coût des formations, la reconnaissance sociale et salariale encore faible, la pénibilité liée à certains métiers opérationnels, et l’adaptation des référentiels de qualification.
En conclusion, le mouvement « se mettre au vert » n’est pas une mode : il traduit une redéfinition profonde du travail, où enjeux environnementaux et enjeux économiques se rejoignent. Pour les moins de 30 ans, c’est une opportunité d’orientation ; pour les enseignants, un champ à explorer pour guider les vocations.
Source : La Dépêche du Midi — « Recrutements : il est temps de se mettre au vert » Lire l’article original