À 56 ans, Brigitte Veller est encore une jeune entrepreneuse. En 2007, elle créait son entreprise de couture à domicile. Et depuis trois ans, elle a sa propre boutique, place Saint-Martin.
Avant cela, la Morlaisienne a enchaîné plusieurs petits boulots, dans les serres notamment. Elle a surtout élevé quatre enfants. « Ça occupe pas mal ! », sourit-elle.
C’est un « accident de la vie », le décès de son conjoint, qui l’a poussée à réfléchir à sa carrière. « Avec des enfants, pas le choix. Il faut continuer à avancer. »
Autant joindre l’utile à l’agréable. Depuis toujours, Brigitte manie le fil et l’aiguille. « Enfant, je cousais tout le temps avec ma sœur aînée. » À l’âge adulte, ça ne s’arrange pas. « Je peux rester des heures dans un magasin spécialisé ! » Ce qu’elle aime, c’est la création, mais aussi « toucher la matière, les tissus ».
Dans sa jeunesse, Brigitte a validé un CAP employé technique des collectivités, comprenant une formation en couture. Sachant cela, sa formatrice à l’AFPA l’a encouragée. Celle qui approche alors la cinquantaine reçoit aussi le soutien de l’Adie, l’Association pour le droit à l’initiative économique.
« Avec cet organisme de microcrédit, j’ai pu me faire prêter des petites sommes dès que j’en ai eu besoin. Pour acheter du matériel, notamment. » Avec les banques, « cela aurait sûrement été plus compliqué. Elles ne prêtent souvent que quand ça va bien… » Depuis 2007, Brigitte est accompagnée par un conseiller de l’Adie. « Dès que j’ai une question, je l’appelle. »