Confucius disait : « choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». Trouver notre vocation, travailler dans un secteur qui nous tient à cœur, accomplir des tâches qui nous emplissent de satisfaction, voilà un travail qui a des airs de rêve éveillé. Un rêve qui, si on ne définit pas rapidement les limites, peut se transformer en cauchemar.
On parle ici d’une passion personnelle, qui devient un travail. Par exemple, la plupart des footballeurs ou artistes exercent un métier qui a débuté d’une passion. Aujourd’hui, cela s’est démocratisé et ça marche pour n’importe quel métier !
Un métier passion, c’est aussi lorsque que nous impliquons un engagement particulier dans un travail : corps et âme, physique, ou même affectif... on ne voit pas les heures passer, et on ne se considère pas vraiment comme étant en train de travailler, même si c’est bien le cas. Être (trop) passionné par son travail, cela renvoie à une forme de liberté et de créativité, mais aussi au fait que la rémunération et le temps consacré au travail sont secondaires, puisque cela nous passionne.
Il y a deux aspects d’un métier-passion : c’est une manière pour les salariés d’être productif car ils sont heureux dans l’exécution de leurs tâches et dans leur travail, mais c’est aussi le risque de se faire prendre au piège avec un emploi qui envahit la vie privée, brouillant les frontières entre le personnel et le professionnel, ce qui peut devenir source de souffrance.
De plus en plus d’entreprises cherchent à mobiliser l’individu et son dévouement. Par exemple, il est compliqué pour un sportif de haut niveau de ne pas se définir comme passionné. Aujourd’hui, l’investissement passionnel au travail a été légitimé par les entreprises : les politiques de ressources humaines cherchent des profils passionnés, qui se lieront les uns aux autres une fois embauchés. Plus encore, les nouvelles tendances RH tels que les voyages d’entreprise ou la pratique de sports entre salariés contribuent à légitimer ce dévouement. Se plaindre des mauvaises conditions de travail au directeur avec lequel 2h plus tôt vous échangiez quelques passes sur le terrain paraît compliqué.
Ce sont des dérives qui, heureusement, ne sont pas pratiqués par toutes les entreprises ! pour palier à ces écarts, il faut tout d’abord rester informés et conscients, tout travail mérite salaire. Ensuite, tenter un maximum de préserver sa vie privée. Trouver l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle se révèle utile lorsque l’on a besoin de faire une pause. Et c’est en se préservant, que l’on peut continuer à vivre de sa passion !
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