Ils ont entre 14 et 20 ans, sont élèves en lycée professionnel ou en filière générale et ont un point commun : ils se font du souci pour leur avenir professionnel. Aussi, la question « quel métier vous fait rêver ? » les laisse songeurs. « Il faut surtout savoir dans quel métier on aura du boulot », résume Anaïs, en première scientifique au lycée Mathias de Chalon. Il faut insister pour connaître leurs rêves plutôt que la réalité des débouchés professionnels. En creusant un peu, ils trouvent. Valentin, 17 ans, passera cet été le concours d’école d’architecture. Son copain Mathieu s’oriente vers un cursus d’ingénieur multimédia. Pierre, lui aussi en terminale scientifique, s’imagine chirurgien cardiaque. Formés dans la filière S, dite d’excellence parce qu’elle ouvre presque toutes les portes, ces garçons savourent les possibilités qui s’offrent à eux.
Maçon ou chauffeur routier, comme papa
Pour d’autres, le chemin est plus étroit car le choix s’est fait plus tôt. Assane, 17 ans, suit un CAP maçonnerie au lycée Thomas-Dumorey : « depuis tout petit, je me vois les mains dans le ciment. Mon père est maçon, ça m’a donné envie ». À ses côtés, son collègue ne jure que par la police : « les interventions, les missions sur le terrain, tout me plaît dans le travail d’un policier ». C’est aussi par choix que Jimmy, 15 ans, a choisi d’intégrer la première promotion du diplôme chauffeur routier au lycée Camille-du-Gast. « Ce qui me plaît, c’est la mécanique et le mode de travail, le fait d’être en autonomie ». Son père aussi est chauffeur routier et lui a sans doute tracé la route.