McDo : un « vrai métier »

McDo : un « vrai métier »

Etienne travaille chez McDo depuis fin septembre 2011. A l’époque, il était étudiant en droit et cherchait un emploi à temps partiel, comme tant d’autres. Comme une bonne part des salariés des restaurants de cette chaîne fast-food, quelques heures par semaine, calot de papier sur la tête, on vend des frites et des hamburgers avant de retourner découvrir les arcanes du droit, des mathématiques ou des lettres. On est “équipier”, selon un vocable bien rôdé directement traduit de l’américain, et non “serveur”.

 

Du vrai travail

L’enseigne a développé un esprit d’entreprise bien particulier, lui aussi assez américain : elle forme ses directeurs depuis la base. 90 % en viennent, et sans complexe. Et tous non seulement sont capables d’être “équipier”, mais le redeviennent si besoin est.

Autrement dit, Etienne, 20 ans, a des chances de progresser. « En fait, je me suis pris au jeu, et j’ai fini par envisager mon petit boulot comme un vrai travail. » Il a même arrêté ses études : « Quand on met un doigt dans le monde du travail, c’est difficile ensuite de repartir sur le théorique ». Il a déjà commencé à progresser dans l’entreprise puisqu’il est aujourd’hui formateur équipier. Et qu’il espère bien continuer, et à se former, et à progresser.

“Le manager” a en charge les équipiers, et mène de front travail administratif et travail de salle. « En fait plus on évolue, plus on devient polyvalent », souligne-t-il. Son sourire se crispe un peu quand on évoque devant lui une scolarité interrompue : difficile d’expliquer aux copains aujourd’hui en licence ou en master. Mais après un bac S passé à 17 ans, et des études de droit poursuivies sans conviction, il a éprouvé le besoin de quelque chose de concret. « Je travaille, je suis en CDI et j’ai un métier où je peux progresser. » La nuance compte. Autant sans doute que la remarque que fait Etienne sur l’agrément de son cadre de travail, un magasin rénové et éco-responsable (les murs sont en écorce de bananier, un tri sélectif a été mis en place, etc.).

350 salariés à Dijon

« Sur Dijon, MacDonald’s emploie 350 salariés, qui sont tous en CDI (contrat à durée indéterminée) », explique Florent Bonnet, le directeur des relations humaines à Dijon. L’enseigne connaît traditionnellement un gros turnover : cette année encore, sur Dijon les équipiers ont été renouvelés à 100 %.

Pour présenter au public les différents métiers possibles dans l’entreprise, l’enseigne participe à la Journée d’information sur les métiers, organisée au plan national le 16 avril. A Dijon, trois ateliers sont prévus : une demi-heure sur le métier d’équipier. Un deuxième atelier expliquera comment devenir manager, puis directeur. Et un troisième atelier sera plus directement dédié au service relations humaines… Comment réussir chez MacDonald’s.

Pour cela, il faut s’inscrire sur le site http://www.mcdonalds.fr/emploi/journee-metiers : les ateliers ne sont ouverts qu’à 25 personnes à la fois.

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16/04/2013

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Fiche métier

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