Résultat ? Un devis remis au bout d’un mois et neuf jours, au lieu de 48 heures. « Je pense, comme pas mal d’amis de mon âge avoir affaire à un style de management complétement dépassé », explique-t-il. Même s’il a fini par quitter l’entreprise en question, Habib confie avoir retrouvé les mêmes travers dans d’autres sociétés où il a exercé, que ce soit dans l’industrie, la communication ou la banque. « Les chefs d’entreprise sont loin de l’esprit de changement et d’innovation qui nous anime, nous jeunes Sénégalais mondialisés et digital-native », soupire-t-il.
Face à un management qu’ils jugent très hiérarchisé, voire autoritaire, où il y a peu d’espace d’expression, les jeunes se rebiffent. Moussa (le prénom a été changé), chargé de mission dans une institution publique à Dakar, soulève le problème du manque de transparence.