«Soit ils sont en cours d'apprentissage classique sur un diplôme d'électricité, soit ils ont entre vingt et vingt-cinq ans et se reconvertissent car le métier est porteur», explique-t-il. «Il y a de tout, et de tous les âges… Mais peu ont dépassé la cinquantaine, tout comme moi.»
À 56 ans, cet ancien directeur régional de la société Hertz s'est retrouvé sans emploi. «J'ai commencé à chercher un emploi à poste et responsabilité égale, mais j'ai vite baissé mes prétentions, toujours sans succès.» Trois ans plus tard, il décide donc de se reconvertir. «Un projet immobilier m'avait impliqué dans la rénovation et le BTP. L'électricité m'avait attiré, d'autant que c'est un métier où les débouchés sont les plus intéressants», poursuit-il.
En effet, sur les cent élèves de sa promotion, peu s'inquiètent en réalité de l'entrée dans leur vie active. D'autant que certains complètent la formation avec une spécialité (montage d'alarme, domotique, etc.). Ainsi, au sein de cette formation assurée par l'Adrar (Association pour le Développement Régional et l'Appui au Reclassement), le taux d'employabilité est de 95 %.
D'une façon générale, et selon l'organisme d'études CarifOref Midi-Pyrénées, le poste d'électricien dans le BTP fait partie de ceux les plus en tension dans la région.
L'an dernier, près des trois quarts des postes proposés a été «jugé difficiles» à pourvoir, ou bien ne l'a carrément pas été. Le métier reste donc porteur.
Une fois sa formation achevée, fin février, Michel Sarrazin espère décrocher en priorité un poste de salarié. Son expérience en tant qu'ancien cadre dirigeant lui confère un certain avantage. «Mais j'ai conscience que l'âge peut aussi être un frein dans ce secteur d'activité».
Bon pied, bon œil, l'homme n'exclut donc pas une création d'entreprise, en société ou bien à son compte, en tant qu'artisan. «Cela me permettra d'aller au-delà de la retraite», estime «l'étudiant». Et peut-être un jour, de recruter à son tour des CAP d'électricité.
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