En équilibre entre l’artistique et l’économique
Vigneron est sans doute l’un des plus beaux métiers comme l’un des plus ingrats. A la fois créateur et vendeur de vin, le vigneron doit savoir rester en équilibre sur le fil tendu de la rentabilité. Parfois tout se passe bien avec un millésime de rêve et parfois la traversée se révèle être un cauchemar avec des difficultés parfois insurmontables. Les sociétés d’entraides que l’on voit défiler le jour de la Saint-Vincent sont là pour nous rappeler que la solidarité entre vignerons ne date pas d’hier: un décès, une maladie ou un accident et les collègues étaient présents pour soutenir le vigneron dans une mauvaise passe.
En solo dans le grand cirque médiatique
Savoir faire un bon vin n’est pas suffisant pour réussir à le vendre. Le vigneron a besoin de se faire connaître, d’avoir un réseau et les blogueurs du vin participent modestement à amplifier le signal. Mais ce n’est visiblement pas suffisant car il y a beaucoup de bruits dans les médias et en particulier sur le web. Dans cette immense tour de babel numérique, tout le monde parle en même temps dans son coin à son petit réseau. Avant l’internet, peu de gens avaient accès à l’espace médiatique et l’on est passé aujourd’hui d’un marché de masse à une masse de niches qui tente de communiquer. A l’intérieur des grandes régions viticoles françaises chaque domaine essaie d’exister médiatiquement avec ses moyens plus ou moins importants comme un site, un blog, une présence sur les réseaux sociaux etc…