La réforme de France Travail, prévue pour janvier 2025, marque un tournant décisif dans l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Avec des objectifs ambitieux et des moyens financiers restreints, l'opérateur entend associer plus étroitement formation et recrutement pour maximiser les retours à l'emploi. Mais quels impacts cela aura-t-il sur les publics concernés, notamment les allocataires du RSA ?
France Travail se voit confier de nouvelles responsabilités dans le cadre de la loi « Plein emploi » :
Malgré ces nouvelles missions, les effectifs de l'opérateur seront réduits de 500 postes en 2025, et les budgets alloués à la formation des chômeurs seront considérablement réduits, passant de 600 millions à seulement 200 millions d'euros au niveau national.
Pour les allocataires du RSA, la réforme mise sur un accompagnement intensif basé sur des expérimentations réussies dans 49 territoires. Selon Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail, 42 % des bénéficiaires accompagnés ont pu sortir du RSA grâce à ce dispositif. L’objectif est de proposer un suivi rapproché, avec un ratio d'un conseiller pour 50 à 60 allocataires.
Les activités proposées incluront des formations qualifiantes et des immersions professionnelles pour préparer les bénéficiaires à leur retour sur le marché du travail.
Thibaut Guilluy promeut l'idée de « former pour recruter », en adaptant les offres de formation aux besoins des entreprises et des territoires. Cette approche vise à réduire les délais entre la formation et le recrutement, avec un focus particulier sur les secteurs en tension comme le numérique ou les métiers techniques.
La réforme ambitionne également d'intégrer les jeunes décrocheurs et les personnes handicapées, en adaptant les formations à temps partiel et en élargissant l'accès à des parcours professionnalisants.
Les baisses de budget risquent de réduire la capacité de France Travail à financer des dispositifs comme la POEC (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective), qui affiche pourtant un taux de retour à l'emploi de 85 %. Néanmoins, la simplification des dispositifs et la meilleure articulation entre formation et recrutement pourraient compenser ces limitations.
La réforme de France Travail soulève des défis importants, mais elle offre aussi une opportunité unique d'améliorer l'insertion professionnelle en associant étroitement formation et recrutement. Reste à voir si les moyens alloués seront suffisants pour atteindre ces objectifs ambitieux.
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Pour en savoir plus sur cette réforme, consultez l’article complet sur le site de Centre Inffo.