Fiche métier : ingénieur électronicien

« Je savais qu’en choisissant la filière microélectronique à l’école d’ingénieur, j’aurais toujours du travail. » Samuel Cazin ne s’est pas trompé. « J’ai été embauché chez Philips, à Caen, avant la fin de mon stage, quelques jours avant d’avoir mon diplôme d’ingénieur ! » Mieux : en cherchant son premier emploi, Samuel obtient six propositions en une semaine ! « C’était en 2000, une année exceptionnelle en terme de recrutement, nuance-t- il. Mais l’électronique embauche toujours des ingénieurs. Même si aujourd’hui, elle attire moins les étudiants. »

Après son bac S et une prépa, Samuel, le Caennais, choisit l’École d’ingénieurs de Caen (Ensi). « Mon appétit pour l’électronique tient à mon côté bricoleur et Géotrouvetout ! L’électronique nous entoure partout où nous allons. On trouve un circuit électronique dans les montres, les téléviseurs et les caméras, les lecteurs DVD, les téléphones portables, les voitures, les avions… L’informatique, c’est du logiciel qui se base sur une capacité de calcul : l’électronique. » Des débouchés se situent aussi dans le secteur médical, la recherche…

Son stage de fin d’études, Samuel le trouvera à la porte de son école, chez Philips semi-conductors, à Caen. Embauché dans la foulée, il travaille aujourd’hui au centre de recherche et de développement de NXP, qui a pris la suite de Philips. « L’électronique, c’est une filière qui offre plusieurs métiers à l’intérieur d’une entreprise. »

À la recherche pure, Samuel a préféré le métier d’ingénieur d’application. Ce qui l’a mené à effectuer de nombreux déplacements dans le monde, notamment en Chine. « On avait des problèmes avec les fabricants locaux de téléphones mobiles, côté photo et vidéo. Après avoir compris pourquoi cela ne marchait pas, je les ai aidés à fabriquer des applications sans erreur avec nos composants. » Samuel a aussi travaillé sur les webcams. Il est branché également sur la réception de la télévision, la TNT et les hautes fréquences. Tout ça, c’est de l’électronique.

Aujourd’hui, l’ingénieur a glissé vers le commercial et le marketing. « Sur les salons notamment ou lors d’événements commerciaux ou techniques, je montre à de futurs acheteurs ce qu’on sait faire à Caen. Je vends des composants électroniques. » Ses clients sont, pour la plupart, de grands fabricants de téléviseurs. « Un tuner sur deux vendu dans le monde a été conçu à Caen, dans mon entreprise. »