Il y a des matières dont on fait un rêve, d’autres dont on fait aussi une réalité. Du chocolat, Fanny Nennig, 40 ans, a fait un rêve devenu réalité.
En 2010 pourtant, rien ne la prédestinait à consacrer sa vie professionnelle à ce petit péché mignon qui était le sien. Mais un cadeau lui a été fait alors, un cours chez un chocolatier. Le Déclic. Cette employée d’une grosse entreprise locale, « dans un registre plutôt intellectuel », s’est prise de passion pour cet art délicat du tempérage. Qui permet de faire fondre le chocolat à températures variables mais précises pour en obtenir l’objet du désir gourmand. Un lapin de Pâques en option classique, un sapin de Noël pour l’exercice saisonnier, mais tout aussi bien le sac à main, le banc de poissons, l’automobile à croquer ou l’escarpin dont il ne manque plus que la marque de luxe ou la semelle rouge pour faire illusion.
« Aussitôt j’ai commencé à multiplier les tests chez moi, pour la famille. » Heureuse famille… « Jusqu’à l’été 2014, où j’avais fait des centres de table pour l’anniversaire d’un ami. Deux chocolatiers professionnels étaient là qui m’ont dit : hé, il y a quelque chose à faire, là. »
Et ça a été fait au-delà de ses aspirations. Fanny s’est inscrite en CAP. « Juste pour le plaisir de me perfectionner ». Puis de fil en aiguille est née l’idée d’un nouveau métier. À l’automne 2015, elle ouvrait son labo flambant neuf au fond du jardin de son domicile laxovien. Le Chocolatelier était né.
Là, dans la convivialité d’un espace professionnel, elle reçoit les petits groupes de 8 amateurs pour les initier en 3 heures, et en fait des bâtisseurs de cacao, au fil des thématiques et des saisons.
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