Il faut l’entendre décrire avec gourmandise ses cheveux d’ange croustillants au fromage blanc et à la rose de Damas. A 40 ans, Myriam Sabet se dit «beaucoup plus heureuse qu’avant». Devant son enthousiasme, on la croit sur parole. Cette ancienne banquière vient d’ouvrir dans le Marais, à Paris, Maison Aleph, une pâtisserie levantine dont le nom rappelle sa ville natale, Alep. Il y a cinq ans, après 12 ans passés dans la finance de marché, Myriam a décidé de changer. «Je ne m’ennuyais pas dans mon job, j’aimais l’adrénaline des salles de marché, mais je me suis demandé quelle était la finalité de tout cela, se souvient-elle. Il m’est apparu indispensable d’avoir un travail qui ait du sens.»
Gourmande depuis toujours, la jeune femme constate qu’aucune des pâtisseries orientales que l’on trouve à Paris n’a la saveur de celles de son enfance en Syrie. S’étant donné pour but de faire revivre un savoir-faire ancestral avec une touche de modernité française, elle passe un CAP de pâtisserie, se rend à Montréal recueillir les secrets d’un maître syrien, puis passe un an à élaborer ses recettes et à les tester auprès d’amis. Plus de trois ans lui ont été nécessaires pour finaliser son projet. «Je ne voulais pas rater ma reconversion», explique-t-elle.
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