Les stéréotypes de genre sont omniprésents dans nos représentations professionnelles. Ces croyances limitantes jouent un rôle majeur dans l’orientation, les choix de formation, et dans la mixité des métiers. Pourtant, chaque métier est ouvert à tous, quels que soient le sexe ou l’identité de genre.
On imagine souvent que les métiers dans la santé, l’éducation, ou le service sont faciles physiquement. Mais déplacer un patient, travailler en hauteur, charger du matériel… ces tâches exigent une condition physique importante. De plus, attribuer la force ou la résistance seulement aux hommes, c’est ignorer la diversité des aptitudes et sous-estimer les capacités de chacun·e.
La patience est souvent présentée comme une qualité “féminine” qui expliquerait la surreprésentation des femmes dans les métiers d’éducation ou du soin. En réalité, la patience est une qualité humaine, non liée au sexe. Ce stéréotype sert à justifier des répartitions inégalitaires.
On pense souvent que “les femmes sont faites pour les métiers de bureau ou de secrétariat” parce qu’elles seraient plus organisées naturellement. Mais les femmes restent sous-représentées dans les postes à responsabilités — ce qui montre que ce cliché ne tient pas. Si l’organisation était liée au genre, cela se traduirait aussi dans l’accès aux fonctions de cadre.
Le leadership, l’autorité ou la capacité à encadrer ne sont pas des dons masculins. Le frein majeur vient souvent des interruptions professionnelles (maternité, contraintes familiales), des attentes sociales, et du manque d’accès aux promotions. Pourtant, beaucoup de femmes ont les compétences pour diriger aussi bien que les hommes.
On attribue souvent aux femmes la sensibilité, l’écoute, l’empathie — qualités utiles dans les métiers de la santé ou du soin. Mais cela ne veut pas dire que les hommes en sont dépourvus. Ce stéréotype sert à “légitimer” une répartition genrée des métiers, là où les compétences émotionnelles sont utiles pour tous.
Voici quelques facteurs qui entretiennent ces idées reçues :
Non. Les parcours sont variés. Beaucoup de femmes choisissent des métiers scientifiques, techniques ou artistiques. Mais des barrières invisibles (stéréotypes, manque de confiance, manque de représentation) peuvent freiner.
Oui. On observe que les métiers majoritairement exercés par des femmes ont souvent des salaires plus bas, moins de reconnaissance, moins de progression. Cela contribue aux inégalités professionnelles.
Parler avec un conseiller d’orientation, rencontrer des personnes qui exercent le métier qui t’intéresse, visiter les lieux de formation, tester via des stages ou job d’été. Plus tu vois concrètement, plus les barrières mentales s’effondrent.
Il n’y a pas de “métiers pour femmes” ou “métiers pour hommes”. Toutes les professions exigent une grande diversité de qualités – force, empathie, organisation, leadership ou autre – et ces qualités ne sont pas liées au genre. Le plus important est de trouver un métier qui résonne avec ce que TU veux faire, pas avec ce que la société attend.
Article inspiré de Kotplanet, « 5 stéréotypes genrés à déconstruire sur les métiers dits “féminins” ». Source : Kotplanet. Voir l’article original.