5 stéréotypes genrés à déconstruire sur les métiers dits “féminins”

5 stéréotypes genrés à déconstruire sur les métiers dits “féminins”

 

Les stéréotypes de genre sont omniprésents dans nos représentations professionnelles. Ces croyances limitantes jouent un rôle majeur dans l’orientation, les choix de formation, et dans la mixité des métiers. Pourtant, chaque métier est ouvert à tous, quels que soient le sexe ou l’identité de genre.

Les cinq stéréotypes principaux

1. « Les métiers dits féminins sont moins physiques »

On imagine souvent que les métiers dans la santé, l’éducation, ou le service sont faciles physiquement. Mais déplacer un patient, travailler en hauteur, charger du matériel… ces tâches exigent une condition physique importante. De plus, attribuer la force ou la résistance seulement aux hommes, c’est ignorer la diversité des aptitudes et sous-estimer les capacités de chacun·e.

2. « Les femmes font preuve de plus de patience »

La patience est souvent présentée comme une qualité “féminine” qui expliquerait la surreprésentation des femmes dans les métiers d’éducation ou du soin. En réalité, la patience est une qualité humaine, non liée au sexe. Ce stéréotype sert à justifier des répartitions inégalitaires.

3. « Les femmes sont plus organisées »

On pense souvent que “les femmes sont faites pour les métiers de bureau ou de secrétariat” parce qu’elles seraient plus organisées naturellement. Mais les femmes restent sous-représentées dans les postes à responsabilités — ce qui montre que ce cliché ne tient pas. Si l’organisation était liée au genre, cela se traduirait aussi dans l’accès aux fonctions de cadre.

4. « Les femmes ne sont pas faites pour diriger »

Le leadership, l’autorité ou la capacité à encadrer ne sont pas des dons masculins. Le frein majeur vient souvent des interruptions professionnelles (maternité, contraintes familiales), des attentes sociales, et du manque d’accès aux promotions. Pourtant, beaucoup de femmes ont les compétences pour diriger aussi bien que les hommes.

5. « Les femmes ont plus d’empathie »

On attribue souvent aux femmes la sensibilité, l’écoute, l’empathie — qualités utiles dans les métiers de la santé ou du soin. Mais cela ne veut pas dire que les hommes en sont dépourvus. Ce stéréotype sert à “légitimer” une répartition genrée des métiers, là où les compétences émotionnelles sont utiles pour tous.

Quelques données à connaître

  • Seules **18 %** des salarié·es en France exercent un métier présentant une répartition hommes‑femmes équilibrée (entre 40‑60 %).
  • Environ **70 % des femmes** travaillent dans des métiers “féminisés” (secteur du soin, services aux personnes, secrétariat…) où elles sont largement majoritaires.
  • Chez les demandeuses d’emploi, plus de **60 %** continuent de viser des métiers déjà très féminisés, malgré des diplômes parfois élevés.

Pourquoi ces stéréotypes persistent‑ils ?

Voici quelques facteurs qui entretiennent ces idées reçues :

  • L’éducation : dès le collège ou lycée, les choix des filières (scientifique, technique vs littéraire, services) sont influencés par les attentes genrées.
  • Le manque de modèles visibles — peu de femmes dans les métiers techniques ou à responsabilité. 
  • Les contraintes sociétales — charges familiales, interruptions professionnelles, stéréotypes de rôles à la maison. 
  • Les effets “frontière” : un métier où l’un des sexes est à plus de 60‑70 % décourage souvent les personnes de l’autre sexe de s’y engager.

Comment agir – pistes pour faire évoluer l’orientation

  • Offrir davantage d’informations aux jeunes : visites métiers, témoignages mixtes.
  • Promouvoir la mixité dans les formations dès le collège.
  • Mettre en lumière des rôles modèles — des femmes ingénieures, des hommes aides‑soignants, etc.
  • Soutenir des politiques publiques et d’employeurs qui aident à concilier vie professionnelle et vie personnelle.
  • Lutter contre les stéréotypes dans les médias, les publicités, le langage ordinaire.

FAQ – questions fréquentes

Est-ce que toutes les femmes sont poussées vers les métiers dits “féminins” ?

Non. Les parcours sont variés. Beaucoup de femmes choisissent des métiers scientifiques, techniques ou artistiques. Mais des barrières invisibles (stéréotypes, manque de confiance, manque de représentation) peuvent freiner.

Peut‑on prouver que les métiers “non féminins” sont injustement valorisés ?

Oui. On observe que les métiers majoritairement exercés par des femmes ont souvent des salaires plus bas, moins de reconnaissance, moins de progression. Cela contribue aux inégalités professionnelles. 

Que faire si je me sens limité·e par ces stéréotypes ?

Parler avec un conseiller d’orientation, rencontrer des personnes qui exercent le métier qui t’intéresse, visiter les lieux de formation, tester via des stages ou job d’été. Plus tu vois concrètement, plus les barrières mentales s’effondrent.

À retenir

Il n’y a pas de “métiers pour femmes” ou “métiers pour hommes”. Toutes les professions exigent une grande diversité de qualités – force, empathie, organisation, leadership ou autre – et ces qualités ne sont pas liées au genre. Le plus important est de trouver un métier qui résonne avec ce que TU veux faire, pas avec ce que la société attend.

Article inspiré de Kotplanet, « 5 stéréotypes genrés à déconstruire sur les métiers dits “féminins” ». Source : Kotplanet. Voir l’article original.

19/09/2025

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